26/07 le deuxième jour à l’école
Salut la compagnie ! Désolée pour le titre pas très original, mais à partir de maintenant, ça va peut-être pas varier des masses. Ce matin, j’ai réussi à partir à l’arrache. Je me demande ce que ce sera dans 2 semaines… Peut-être que je finirai par courir après le bus. Ce matin donc, on a commencé par les maths. Pendant que Niccy se lançait à l’assaut du théorème de Pythagore, je me suis attaquée à mes exercices sur les dérivées (ce qui était un peu plus compliqué à faire mais pas impossible). Ensuite c’était anglais. Ils sont en train d’étudier Le parfum. Ca dit quelque chose à quelqu'un ? C’est quand même marrant : c'est un livre se passant en France, écrit par un allemand et étudié par des australiens ! Comme je connaisais l'histoire c’était sympa. Ils faisaient des résumés et des analyses par chapitre. Quand j’en ai eu assez, j’ai sorti mes affaires d’allemand. Puis nous avons eu la séance de « mentor group ». On a vu une petite vidéo marrante : « Kid President 20 things we don’t say often enough ». Facile à comprendre pour les curieux qui veulent aller voir ! Après la récrée et la pause casse-croûte qui va avec, j’ai eu droit à deux heures de français. La première avec Niccy portait sur les statistiques, notamment sur les sports préférés des français. Je ne sais pas qui s’est chargé des sondages ni de quand ils datent, mais les résultats sont surprenants. En première position se trouve le foot. C’est sans surprise. Puis vient le tennis, ensuite c’est le ski. Devinez qui occupe la 4e position ! Basket ? Rugby ? Bah non ! C’est la pétanque !!! J’étais explosée de rire.
Puis je suis allée à un autre cours de français pendant que Niccy avait perm. 5 élèves de terminale qui ont commencé à apprendre notre langue l’année dernière. La prof a voulu que les prenne un par un pour parler pendant 5 à 10 minutes. Elle m’avait filé des feuilles avec des questions correspondant aux chapitres qu’ils avaient faits. Le problème c’est que c’était pas des questions qui permettent d’engager une réelle conversation. (« Quels aliments sont meilleurs pour la santé ? » « Combien as-tu d’argent de poche ?») Je connaissais déjà la première fille : on l’avait croisée à l’aéroport au départ de Niccy. Malgré ses 6 semaines en France, elle parlait pas super bien… Mais bon, avec un mixe des deux langues quand elle ne comprenait pas le français pur et dur, on s’est bien marré en comparant France et Australie. Ensuite est venue une autre fille qui avait du mal à comprendre ce que je disais, mais qui faisaient de belles petites phrases bien structurées. Avec elle aussi j’ai bien pu engager la conversation, le principal sujet étant de se demander comment la faire progresser, parce qu’avec une motivation pareille, ce serait con de s’arrêter. En ce qui concerne les deux autres filles qui ont suivi, elles ne pigeaient pas un broc de ce que je disais même en articulant à mort, en parlant à la vitesse de l’escargot endormi et en posant les questions les plus basiques du style « depuis quand apprends tu le français ? ». J’ai fini par leur demander de me parler. De me dire ce qui leur passait par la tête. Et je leur ai donné des devoirs : comme la prochaine fois on devra recommencer, elles doivent me prépare un sujet sur lequel elles veulent dicuter et chercher le vocabulaire qui va avec pour me comprendre quand je poserai les questions. Ca évitera les blancs. Le garçon n’est pas passé, parce qu’on n’a pas eu le temps. J’espère qu’elles lui transmettront le message parce qu'il parait qu'il ne parle pas mieux. A la réflexion, heureusement que j’ai de la tchatche parce qu’il faut avoir la langue bien pendue et regorger d’idées pour engager une conversation instantanée avec des inconnus qui ne parlent pas bien votre langue. Faut toujours avoir un nouveau sujet sous le coude et c’est épuisant.
Après la pause dej, nous sommes allés… tricoter ! C’est l’activité que les amies de Niccy avaient choisi pour ce temps de la journée. J’ai donc revu mes bases (oui, j'ai déjà touché à des aiguilles, mais ça remonte à la naisance de Benji) et c’est parti ! J’ai pas été très brillante : 3 rangées de 50 mailles en 1h30. Franchement, c’était pas désagréable et pas trop bruyant. On était 14 (8 filles et 6 garçons) on aurait pu penser qu’il y aurait de nombreuses conversations avec de la musique par-dessus mais non. Petite anecdote, saviez vous qu’à la base le tricot était réservé aux hommes ? C’est la prof qui nous l’a expliqué. A 15h30 tous les élèves se sont dirigés vers la sortie… Sauf nous ! Sachez que je me trouve en ce moment dans le bureau du dirlo et cela jusqu'à 17h30. Non, je n’ai pas fait de bêtise. Je suis attablée à sa grande table de réunion dans un super fauteuil pour un cours de « theory of knowledge » donné par le directeur lui même. La question du jour est : « Context is all. Does this mean that there is no such as truth ? ». Je vous laisse méditer sur cette question élémentaire pour essayer de comprendre de quoi ça parle et de suivre le cours, mais à la tête que font les autres qui métrisent pourtant l'anglais à la perfection, je crois que c’est pas gagné !
A demain tout le monde !
Magali